Pour faire face à la crise politique qui déstabilise son pays, la compagnie aérienne malienne s’est dotée d’un plan de sauvetage qui se traduit, entre autres, par la réduction de sa flotte, la suppression de certaines destinations et un plan social. Selon son directeur général, Air mali avait perdu en mai dernier 45% de son chiffre d’affaires et ses pertes s’élèveraient à 540 millions de francs CFA (plus de 823.000 euros) par mois. Pour assurer sa survie en ces temps difficiles, la compagnie a donc mis en place un plan de sauvetage. Ainsi, depuis le 11 juin dernier, Air Mali ne dessert plus que quatre destinations depuis son hub de Bamako : Abidjan (Côte d’Ivoire), Accra (Ghana), Conakry (Guinée) et Lomé (Togo). Les vols pour Dakar (Sénégal), Cotonou (Bénin) ou encore Libreville (Gabon) sont dorénavant assurés par sa partenaire du groupe Célestair, Air Burkina. Par ailleurs, Air Mali a signé un accord de partage de codes avec Air France sur la route Bamako – Paris. Air mali s’est aussi séparée de ses deux McDonnell Douglas MD-87. Elle a aussi décidé de ne plus renouveler les contrats à durée déterminée qui arrivent à terme et de mettre fin à certains contrats de prestation. Selon la direction de la compagnie, ce plan devrait lui permettre de limiter les pertes et de préparer une relance future. D’autres démarches pourraient être adoptées en fonction de l’évolution de la situation dans le pays. En effet, le Mali reste encore instable suite au coup d’Etat du 22 mars dernier qui a vu la minorité touareg et les islamistes prendre le contrôle du nord du pays.