A défaut d’une méga-commande ce lundi à Farnborough (Grande-Bretagne), Airbus a annoncé qu’il lancerait une nouvelle version de son avion A330, pour combler le trou laissé vacant par le retrait de la production de l’A340. La nouvelle version de l’A330 aura un rayon d’action plus étendu, comparable à ce que faisait l’A340 dont Airbus a arrêté la production fin 2011. Elle permettra à Airbus de se repositionner sur ce créneau,  alors que Boeing engrange aujourd’hui des commandes avec les B787 Dreamliner. « Concrètement (...), ce nouvel A330-300 pourra désormais relier Londres à Tokyo, Francfort au Cap, Pékin à Melbourne, Pékin à San Francisco, Kuala Lumpur à Paris et Los Angeles à Dublin », a précisé l'avionneur. Ce qui veut dire que le nouvel appareil viendra se frotter au créneau porté par les B777-200ER avec une consommation annoncée en baisse de 15 % par rapport à ce dernier, selon Airbus qui ajoute : "L'A330 devient une alternative très économique face au B787 sur de nombreuses lignes, avec des coûts d'exploitation directs par vol inférieurs de cinq pour cent à ceux du B787". La performance sera possible grâce à une capacité d’emport plus élevée, qui passe à 240 tonnes pour l’A330-300 (contre 235 tonnes aujourd’hui) et 248 tonnes pour l’A330-200. Des changements au niveau du design « finalisés en 2013 et 2014 » seront effectués, Airbus évoquant d’ailleurs qu’il y intégrera un peu de technologie de son futur A350. Airbus mettra aussi en place un système appelé « Load Alleviation Function » (LAF) qui permet l’allégement structural des charges sur les ailes, efficace en phase de turbulence ou pour une masse au décollage plus importante. Le premier A330 amélioré effectuera ses premiers vols d’essai début 2015 pour des livraisons commençant dans l’été 2015, d’abord la version -300, puis la -200 et la version Freighter (cargo). Le coût de cette amélioration n'a pas été divulguée John Leahy, directeur commercial d'Airbus, indiquant que puisque son concurrent ne dévoilait pas ses secrets, Airbus n'avait pas à le faire.