La compagnie aérienne low cost easyJet va tester son système de détection de cendres volcaniques AVOID au dessus des côtes marocaines, à bord d’un Airbus A340. Dans un communiqué diffusé le 11 juillet 2012, la spécialiste britannique du billet d avion pas cher déclare avoir commencé des essais du système AVOID, développé par Nicarnica Aviation, utilisant l’air chargé de sable venu du Sahara pour simuler la détection de cendres volcaniques jusqu’à 100 kilomètres devant l’appareil. EasyJet n’a pas précisé combien de temps dureront ces tests au dessus de l’Atlantique, mais si les résultats sont concluants elle passera à un essai grandeur nature près de volcans en éruption en Indonésie, Alaska, Islande ou Japon. Le système AVOID (Airborne Volcanic Object Identifier and Detector) place deux caméras infrarouges sur les appareils, capables de détecter des nuages de cendres à une altitude comprise entre 1500 et 15 000 mètres d’altitude (sachant qu’à 6000 mètres, un nuage de particules peut être détecté jusqu’à 100km). Comme pour un radar météo, le pilote recevant les images d’AVOID pourra alors adapter sa trajectoire afin d’éviter les cendres volcaniques, nocives pour ses réacteurs. Cette technologie devrait permettre de maintenir ouverts de larges espaces aériens, qui sont normalement fermés pendant les éruptions. EasyJet avait déjà testé AVOID l’année dernière sur un petit avion autour de l’Etna et du Stromboli. On se souvient qu’en avril 2010, l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll avait causé l’annulation de près de 100 000 vols en une semaine, soit 12% du trafic aérien européen, et coûté 1,5 milliard d’euros aux compagnies aériennes. L’éruption un an plus tard du Grimsvötn, toujours en Islande, avait donné des sueurs froides au transport aérien mais provoqué nettement moins de perturbations dans les aéroports.