La compagnie aérienne low cost Ryanair va supprimer cet hiver 46 routes en Espagne, dont la moitié aux îles Canaries, et réduire sa présence sur les bases de Madrid et Barcelone, entre autres pour cause de doublement des taxes d’aéroports qui a pris effet le 1er juillet. Après easyJet qui va fermer sa base dans la capitale espagnole, au tour de la spécialiste irlandaise de vol pas cher de pratiquer des coupes sombres dans son réseau ibérique : Ryanair a confirmé le 20 juillet 2012 qu’à partir de novembre prochain, onze routes seront supprimées pour l’hiver à l’aéroport de Madrid – Barajas, le nombre d’avions basés sur place passant que quatorze à onze. Même principe à Barcelone – El Prat, qui perdra quatre routes et deux avions sur treize. Madrid : les routes supprimées concernent Almeria, Ancône, Bari, Barcelone - Gérone, Cagliari, Düsseldorf, Eindhoven, Francfort, Manchester, Poznań et Vérone. 24 autres lignes subiront des diminutions de fréquence, parmi lesquelles Paris, Marseille, Charleroi et Tanger, soit au total 252 vols en moins chaque semaine. Ryanair estime à 1,3 million le nombre de passagers « perdus » en rythme annuel par l’aéroport Barajas. Barcelone : Ryanair supprimera cet hiver les lignes vers East Midlands, Hambourg, Leeds- Bradford et Trieste, et réduira les fréquences vers 22 destinations dont Paris et Charleroi. Soit 240 vols par semaine en moins, équivalents à un million de passagers par an. Canaries : pas de problème de taxe d’aéroport ici, mais le « revirement du gouvernement local sur les incitations à la croissance » coûtera aux îles 21 routes cet hiver, soit 142 vols par semaine (26% du trafic de la low cost vers les îles) : Las Palmas perd ses routes vers et depuis Bratislava, Karlsruhe / Baden-Baden, Liverpool, Pise, Santander, Saragosse et Shannon. A Lanzarote, ce sont les liaisons avec Eindhoven, Karlsruhe, Santander, Saragosse, Valence et Valladolid qui vont disparaître. Fuerteventura ne sera plus relié à Cork, Edimbourg, Francfort – Hahn et Londres – Luton, tandis que Ténériffe perdra les liaisons avec Doncaster, Knock, Porto et Saragosse. Le PDG de la low cost Michael O’Leary a expliqué sa décision de retrait à Madrid et Barcelone par le doublement « à la limite de l’extorsion » des taxes d’aéroports dans les deux principales plateformes du pays, qui vont « tristement » causer la perte combinée de 2,3 millions de passagers et 2000 emplois  à Barajas et El Prat. Il ajoute cependant que « ces coupes peuvent être annulées, mais seulement si le gouvernement espagnol et le monopole AENA reviennent sur ces augmentations » et baissent leurs taxes.