L’Unsa a indiqué cet après-midi que ses adhérents ont rejeté à 95% l’accord avec Air France sur l'organisation du travail et les rémunérations du personnel navigant commercial (PNC). Ce dernier n’ayant recueilli la signature que d’un syndicat sur trois n’est donc pas validé. Pour être validé, l’accord devait recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix aux élections professionnelles. L’Unac avait indiqué être prêt à apposer sa signature  en bas du document (54,8% de ses adhérents ayant voté pour), mais il ne représente que 26% des voix. Or, les hôtesses et stewards de l'Unsa et  de FO-SNPNC l’ont largement rejeté (respectivement à 95 et 85%). Le projet présenté par Air France aux PNC prévoyait le départ de 904 salariés, via uniquement des « mesures ponctuelles d’incitation pour les personnes proches de la retraite » (donc sans mise en place d’un plan de départs volontaires), ainsi que des mesures de productivité. Selon le délégué PNC de l’Unsa, la réduction des temps de repos en escale et la baisse du coefficient des primes pour les heures de vol ont poussés les adhérents à rejeter ce texte. Dès mardi, le président d’Air France, Alexandre de Juniac, avait annoncé s’attendre au rejet des PNC. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, il avait alors prévenu qu’en cas de refus, l’accord actuel arrivant à échéance en mars 2013 sera remplacé par un autre « qui n’aura pas les mêmes caractéristiques que celui négocié qui, comme il a été négocié, est meilleur » – autrement dit qui sera nettement moins favorable, avec probablement des licenciements secs à la clé.