L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne a publié son rapport annuel pour l’année 2011, qui a vu le nombre de passagers ayant perdu la vie dans des accidents divisé par deux. Dans son rapport publié le 30 juillet 2012, l’AESA recense 330  morts l’année dernière sur des lignes régulières contre 658 en 2010, un net progrès même si elle souligne que le nombre d’accidents ayant entrainé des décès reste élevé : 16 dans le monde. En Europe (UE plus Suisse, Norvège, Islande et Lichtenstein), le nombre d’accidents était l’un des plus bas de la décennie, avec six morts sur les douze passagers dans l’unique crash recensé (ManX2 à Cork). La région a d’ailleurs le taux d’accidents le plus faible au monde, 1,6 sur 10 millions de vols en moyenne depuis 2002, à égalité avec l’Amérique du nord. Le classement place ensuite l’extrême Orient (2,9), l’Australie et la Nouvelle Zélande (3,3), l’Amérique du sud (11,9), l’Asie du sud et du sud-est (12,3), l’Asie centrale (25,2), la Russie et l’Europe du nord (32,9), l’Afrique occupant sans surprise la queue du palmarès avec un taux de 43,9 crashs fatals pour dix millions de vols. Les « actes d’interférence illégaux », attentats et autres, sont exclus des statistiques. L’AESA note que si la gestion du trafic aérien dans les aéroports (ATM) ne joue qu’une petite part dans les accidents et incidents par rapport au système global de l’aviation, des efforts restent nécessaires pour continuer à en améliorer la sécurité.