Contrairement à ses prédécesseurs, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, n’a pas d’avion à sa disposition pour ses déplacements officiels. En effet, à la demande de la Cour des comptes, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a mis un terme au contrat de crédit bail de cet appareil, jugé trop onéreux. Jusqu’à présent le ministre des Transports français disposait d’un turbopropulseur de type Beech 200. Loué en crédit-bail, il coûtait 1,8 million d’euros par an à l’Etat. Une dépense somptuaire non justifiée selon la Cour de comptes, en ces temps de crise et de réduction du budget de l’Etat. En effet, dans un référé adressé le 22 mars dernier au Premier ministre et rendu public la semaine dernière, les magistrats expliquent que cet appareil n’est pas suffisamment utilisé : « moins de 200 heures certaines années, soit environ le quart des heures effectuées par un avion d'une compagnie de voyages d'affaires ». En 2009, l’heure de vol de cet avion serait ainsi revenue à 5.883 euros. La Cour a demandé à plusieurs reprises de mettre fin au contrat, mais jusqu’ici elle n’avait pas obtenu gain de cause. Le 18 juin dernier, Jean-Marc Ayrault a indiqué que le gouvernement va mettre un terme au crédit-bail. Comme la plupart de ses confrères, Frédéric Cuvillier devra donc louer un avion uniquement quand il en aura besoin ou bien voyager avec une compagnie aérienne.