La compagnie aérienne Air Canada a effectué un vol entre Montréal et Londres à bord d’un Airbus A330 alimenté par un mix de biocarburant à base d’huile de friture usagée. Transportant des athlètes canadiens à la veille des Jeux Olympiques, le vol du 25 juillet 2012 était le premier vol transatlantique « vert » pour un A330. Le constructeur européen et la compagnie nationale du Canada espéraient réduire les émissions de gaz à effets de serre de 10%, l’utilisation du mix 50/50 de carburant d’aviation classique et de biocarburant venant s’ajouter à l’implémentation de procédures spéciales dont le roulage au sol, le décollage ou la trajectoire en vol. Selon le vice-président d’Airbus à l’environnement Andrea Debbané, « plus de 90% de la Recherche & Technologie du constructeur est dédié à l’établissement de nouveaux records de performance environnementale, à accélérer la production durable de carburants alternatifs, et à garder le monde connecté ». Air Canada et Airbus n’en sont pas à leur coup d’essai en matière de coopération sur l’environnement : un A319 avait décollé le 18 juin 2012 de l’aéroport de Toronto pour un vol commercial à destination de Mexico, effectuant le premier « vol parfait » international en Amérique du Nord avec biocarburant et trajectoire optimisée, l’ambition étant de réduire de 40% les émissions de CO2. Ce vol combinait les « quatre piliers stratégiques de l’industrie visant à réduire les émissions de carbone: un avion moderne aux technologies avancées, alimenté par des carburants alternatifs durables, géré par des procédures rationalisées de gestion du trafic aérien (ATM), et dont le vol est facilité par des opérations basées sur les meilleures pratiques ». Rappelons l’engagement d’Airbus sur les objectifs de l’industrie : parvenir à un bilan carbone neutre d’ici 2020, tout en réduisant la consommation de carburant de 1,5 pour cent par an.