Le groupe IAG, né de la fusion entre British Airways et Iberia, serait prêt à prendre une participation dans la compagnie aérienne American Airlines afin de s’assurer de son maintien dans l’alliance Oneworld. La compagnie américaine, sous protection contre les créanciers depuis novembre 2011, a fait l’objet d’offres répétées de fusion de la part d’US Airways, membre de Star Alliance, les rumeurs prêtant la même intention à Delta Air Lines (SkyTeam) n’ayant jamais été confirmées officiellement. Selon une porte-parole d’IAG interrogée le 12 août 2012, le groupe « envisagerait de prendre une participation si c’était apprécié par American Airlines ». La confirmation au conditionnel faisait suite à une interview par le Daily Mail du PDG d’IAG, Willie Walsh, dans laquelle il déclarait être disposé à entrer dans le capital d’AMR en cas « d’argument stratégique fort » - tout en précisant qu’il s’agirait d’un « petit investissement » (limité de toute façon à 25% au maximum par la loi américaine). Selon le quotidien, M. Walsh estime que l’alliance Oneworld est « cruciale pour le succès du groupe » ; toute OPA réussie de Delta ou US Airways créerait non seulement un concurrent surpuissant, mais entrainerait en outre American Airlines hors de l’alliance. Une prise de participation permettrait à IAG d’avoir au moins voie au chapitre, une tactique déjà employée justement par Delta avec la low cost brésilienne GOL pour l’empêcher de rejoindre Oneworld. En juillet dernier, le dirigeant d’AMR Tom Hogan avait finalement avoué être ouvert à l’idée d’une fusion, alors que la maison-mère d’American Airlines espérait jusque là que le plan de restructuration lancé en février lui permettrait de s’en sortir toute seule – au prix de 13 000 suppressions d’emplois au minimum et de 1,3 milliards de dollars d’économies. Cinq candidates auraient été citées lors d’une réunion avec les créanciers : US Airways évidemment, JetBlue Airways, Alaska Airlines, Frontier Airlines et Virgin America. Les employés ont eux déjà fait leur choix : les syndicats ont signé un accord sur les conditions de travail avec US Airways si le projet de fusion devient réalité.