Le lancement de la nouvelle compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire  a été repoussé à fin octobre prochain, de nombreux contrats n’ayant toujours pas été signés. Lors d’une conférence de presse à Abidjan le 22 août 2012, le directeur général de la future compagnie nationale ivoirienne René Décurey a expliqué ce retard entre autres par le fait que les contrats de locations d’avions n’avaient été finalisés qu’en juillet au lieu de mai dernier. D’autres contrats portant sur la fiscalité et l’investissement ou la préparation des appareils ont eux aussi pris plusieurs semaines de retard, ainsi que les autorisations requises de l’IATA. Dès l’octroi par cette dernière du permis d’exploitation aérienne, a-t-il ajouté, la « programmation des vols pourra commencer ». Fondée le 16 mai 2012 suite à la faillite d’Air Ivoire l’année précédente (elle avait cessé de voler en 2010), Air Côte d’Ivoire est détenue à 65% par le gouvernement, 20 % par Air France et 15% par le groupe Aga Khan. Disposant d’un capital de 3,8 millions d’euros, elle doit embaucher 235 personnes dont 25 pilotes et 37 hôtesses et stewards. Ses deux Airbus A319 sont pris en leasing auprès de sociétés irlandaise et australienne, et seront rejoints d’ici la fin de l’année par deux ATR72. Le réseau d’Air Côte d’Ivoire couvrira initialement neuf capitales africaines, Accra, Bamako, Brazzaville, Conakry, Cotonou, Dakar, Douala, Libreville et Ouagadougou. Un réseau intérieur verra le jour au début 2013, les liaisons étant assurées en partenariat avec Air Burkina et Air Mali au sein de l’alliance Célestair. La concurrence est déjà rude dans le ciel d’Afrique de l’Ouest où volent entre autres Senegal Airlines, Arik Air, ASKY Airlines ou Mauritania Airlines, sans oublier les Ethiopian Airlines, Kenya Airways, South African Airlines, Air France – KLM, Brussels Airlines ou Emirates Airlines.