La compagnie aérienne low cost easyJet va accroître sa présence en Suisse, même si elle continue à bouder Zurich en raison de coûts trop élevés. Dans une interview au journal Sonntag le 25 août 2012, la PDG de la spécialiste britannique du vol pas cher Carolyn McCall rappelle que le trafic dans les aéroports de Genève et Bâle – Mulhouse a progressé respectivement de 14% et 21% au deuxième trimestre, grâce au lancement de nouvelles liaisons. Des nouveautés totalement absentes de Zurich, « un musée » à qui easyJet reproche des frais trop élevés, allant du tapis de livraison de bagages à l’obligation d’utiliser des passerelles (un point également reproché par Ryanair par exemple en Espagne) ou des comptoirs alors qu’elle se prépare à passer à l’enregistrement électronique via téléphone portable. La low cost ne propose à Zurich que des vols depuis Londres – Luton ou Gatwick et depuis Manchester, alors qu’elle opère vers 57 destinations à Genève (12 avions basés sur place) et vers 40 à Bâle – Mulhouse (7 avions sur place). La Suisse « est un marché important », ajoute Mme McCall, l’un des trois pays enregistrant une croissance supérieure à 10%. L’EuroAirport, classé par easyJet parmi les plateformes suisses malgré sa position géographique, sera au cœur de son développement dans le pays avec un « probable » renforcement de la flotte basée sur place. La low cost a déjà prévu d’y inaugurer des routes vers Manchester, Bruxelles, Budapest et Saint-Jacques de Compostelle durant le mois d’octobre.