Lufthansa va présenter mercredi prochain à son conseil de surveillance sa stratégie mise à jour, avec notamment le lancement d’une nouvelle compagnie aérienne low-cost européenne, selon un extrait de l’article du magazine hebdomadaire WirtschaftsWoche à paraître lundi. Après l’annonce de cette nouvelle, un porte-parole de Lufthansa n’a pas voulu commenter les sujets qui seraient à l’étude lors de ce conseil de surveillance, ajoutant même qu’aucune décision stratégique ne serait débattue. Quoique il en soit de sa rélle intention, il est sûr aussi que Lufthansa a tout intérêt à apaiser les tensions au sein de son effectif alors qu'elle vient de subir de lourdes pertes suite à trois jours de grève de ses hôtesses de l'air et stewards et qu'un médiateur vient d'être nommé. Rappelons aussi que Lufthansa prévoit déjà dans son plan d’économies, de revoir le contrat des pilotes et PNC de sa filiale autrichienne Austrian Airlines, à un niveau similaire à celle d’une compagnie low cost, et qu’elle revoit à la hausse sa coopération avec une autre de ses filiales, la low cost Germanwings. D’un autre côté, WirtschaftsWoche a précisé, que selon des sources restées anonymes, la compagnie allemande aurait perdu la bagatelle de 100 millions d’euros, en prenant en compte les passagers, qui en prévision des grèves annoncées chez Lufthansa, ont réservé auprès d’autres compagnies aériennes concurrentes. De son côté, Lufthansa estime qu’il est encore trop tôt d’annoncer le coût estimé de ces trois jours de grève par son personnel navigant commercial, avec 1 737 vols annulés et 187 614 passagers impactés, selon la dernière édition du magazine de Lufthansa. Encore 165 598 autres passagers ont été impactés par les retards. Un médiateur vient donc d’être nommé dans le conflit, mettant ainsi un terme aux actions de grève, pour au moins six semaines, le temps que s’est donné le médiateur pour trouver un accord à l’amiable. Les PNC réclament notamment une revalorisation de leurs salaires de 5 % après trois ans de gel, alors que la direction a dévoilé son plan d’économies (dont 3 5000 suppressions d’emplois) destiné à lui faire économiser 1,5 milliard d'euros d'ici la fin de 2014.