Selon un rapport de l’Irish Aviation Authority (IAA), les trois avions de la compagnie aérienne low cost Ryanair qui avaient atterri en urgence en Espagne avaient la quantité requise de carburant. Dans son rapport préliminaire publié le 20 septembre 2012, l’IAA explique que les trois Boeing 737-800 avaient décollé en direction de Madrid avec plus de carburant que les minima prévus dans leur plans de vol ; qu’ils étaient encore au-dessus de la limite imposée lors de leur déroutement vers l’aéroport de Valence ; et que leur demande d’atterrissage d’urgence était en accord avec les règles EU Ops. L’enquête, à laquelle ont participé deux membres des autorités de l’aviation civile espagnole, recommande toutefois à Ryanair de revoir sa politique de carburant et ses instructions aux pilotes en cas de vol vers des aéroports surchargés, particulièrement par mauvais temps. L’IAA demande également la revue des procédures de retard à Madrid avec éventuellement l’étude de nouveaux mimima de carburant pour les opérations normales. Rappelons que le 26 juillet dernier, trois avions de Ryanair avaient demandé des atterrissages d’urgence à Valence après avoir été déroutés en raison d’orages sur la capitale espagnole. Selon la spécialiste irlandaise du vol pas cher, après des « attentes respectivement de 50, 68 et 69 minutes après l’heure d’atterrissage prévue » à Madrid, les pilotes avaient « demandé à atterrir immédiatement puisqu’ils avaient atteint leur réserve en carburant, qui leur permet d’opérer environ 30 minutes (ou 480 kilomètres) de vol ». Les trois appareils s’étaient posés sans problème. Ce rapport suffira-t-il à mettre fin à la polémique, prolongée à l’excès dans la presse espagnole ? Selon le PDG de Ryanair Michael O’Leary, l’étude par le gouvernement espagnol d’une nouvelle loi durcissant les sanctions contre les compagnies aériennes contrevenant aux règles du transport aérien cache à peine un « acharnement » contre la low cost, premier opérateur dans le pays (24,7 millions de passagers depuis le début de l’année). Il en profite pour souligner une déclaration conjointe des ministères du transport des deux pays, qui jugent « ses standards de sécurité au niveau des compagnies européennes les plus sûres »…