Un millier de Nigérianes, venues en Arabie Saoudite pour effectuer le pèlerinage à la Mecque (Hadj), seraient actuellement retenues dans les aéroports de Djeddah et Médine, car elles ne sont pas accompagnées d’un parent de sexe masculin. Tous les ans, le Hadj, lors duquel près de deux millions de Musulmans convergent vers la Mecque, apporte son lot de vicissitudes pour les transports, notamment dans les aéroports. Cette année, c’est le gouvernement nigérian qui se plaint auprès des autorités saoudiennes. En effet, un millier de femmes nigérianes sont bloquées dans les aéroports de Djeddah et Médine depuis dimanche dernier, dans des conditions jugées précaires. On leur refuse l’entrée au prétexte qu’elles ne sont pas avec « un accompagnateur masculin légal ». Or, bien que pour effectuer le Hadj, une femme doit être accompagnée, le Nigéria a passé un accord leur permettant d’obtenir un visa pour la Mecque à condition qu’elles soient chaperonnées par des responsables locaux de la commission du Hadj. Selon la BBC, les jeunes (de 25 à 35 ans) sont particulièrement visées par cette interdiction d’entrée sur le territoire saoudien, les femmes âgées n’étant pas inquiétées.  D’après certains témoignages, les femmes auraient été refoulées car le nom inscrit sur leur passeport ne correspondait pas à ceux de leurs maris, une pratique courante au Nigeria. Le gouvernement nigérian a décidé d’envoyer sur place une délégation afin de servir d’intermédiaire. Entre temps, les premières personnes refoulées sont revenues à l’aéroport de Kano (au nord du Nigéria) et ont raconté les conditions dans lesquelles elles ont été retenues à l’aéroport de Djeddah, soutenant que des centaines de femmes dormiraient à même le sol, sans leur valise.