La compagnie allemande Lufthansa arrête toute idée d’acquisition, a avoué son patron Christophe Franz dans son magazine interne Lufthansaseat paru ce vendredi. « Il n'y a plus de place sous notre toit pour de nouveaux partenaires », a affirmé Christophe Franz, PDG de Lufthansa. Si donc on savait que la compagnie allemande avait abandonné l’idée d’acquérir TAP Portugal mise en vente d’ici la fin de l’année par le gouvernement portugais - tout comme IAG (British Airways et Iberia) d’ailleurs- des rumeurs circulaient sur une possible acquisition de SAS Scandinavian, comme elle membre de Star Alliance. L’annonce met définitivement un frein à la politique d’expansion menée ces dernières années par Lufthansa : la rachat de Swiss à partir de 2005, puis Austrian Airlines et British Midland Airways. Cette dernière vient d'ailleurs d'être revendue en début d’année au groupe IAG dont fait partie British Airways. La priorité de la compagnie allemande est désormais de développer les différentes entités qui composent le groupe. « Certes, nous avons atteint des chiffres historiques en ce qui concerne le nombre de passagers, mais il faut désormais préparer notre entreprise pour le futur » en ajoutant que des « changements rapides sont nécessaires », en faisant référence à la restructuration en cours, avec une réorganisation des vols intérieurs, un programme d'économies de 1,5 milliard d'euros ou une mise en avant de sa filiale low cost Germanwings. Dans son plan, une nouvelle low cost baptisée provisoirement Direkt-4U et  qui intégrera Germanwings sera créée. Grâce à un personnel jusqu’à 40 % moins bien payé que dans la maison mère et une flotte d’environ 90 appareils, 35 venus de Lufthansa, 35 de Germanwings (Airbus A319/A320) et 20 d’Eurowings (Bombardier CRJ900), elle opèrera tous les vols intérieurs et européens hors Francfort et Munich. Mais elle devra vaincre les résistance de son personnel en interne, notamment celles de son syndicat de personnel navigant Ufo. Dans le conflit qui l’oppose à Ufo et qui a déclenché une grève très suivie, le médiateur nommé mis septembre s’est donné comme mission de trouver une solution aux problèmes de salaires, ou de précarité d’emploi d’ici fin octobre.