L’Inde pourrait enfin autoriser les Airbus A380 à atterrir dans les aéroports du pays, un geste apparemment fait pour faciliter l’entrée de la compagnie aérienne Air India dans Star Alliance. Selon le Business Standard du 10 octobre 2012, le gouvernement indien a décidé de relaxer les accords aériens bilatéraux en ce qui concerne le type d’appareil utilisé, accords qui interdisaient jusque là l’utilisation du superjumbo afin de protéger l’activité internationale d’Air India. Un officiel a déclaré que les « demandes d’opérer l’A380 pourraient être examinées, même si aucune n’est déposée à ce jour ». Lufthansa et Emirates Airlines en particulier attendent ce geste depuis plusieurs années, le transporteur allemand ayant par défaut déployé son Boeing 747-8i vers Delhi et Bangalore. Air France et Singapore Airlines avaient également déclaré leur intérêt par le passé. Seuls les aéroports de Delhi, Bangalore et Hyderabad sont d’ores et déjà complètement équipés pour recevoir les superjumbos (les pistes de Mumbai aussi). Mais cette annonce, qui reste au conditionnel, est tombée le jour même où le ministre de l’aviation civile Ajit Singh relançait Lufthansa afin qu’elle supporte de nouveau l’entrée d’Air India dans Star Alliance – alors qu’au mois d’août il disait avoir abandonné tout espoir, les 27 compagnies du regroupement n’ayant pas réussi à trouver un accord unanime sur sa candidature. Une grève de 58 jours des pilotes avaient en particulier terni la crédibilité d’Air India, sa rivale Jet Airways paraissant du coup favorite pour la remplacer dans l’alliance. Le ministre espère donc un retour au « plan originel », suspendu depuis 2011, et souligne que le transporteur allemand a déjà reçu « de nombreuses facilités, de nombreuses autorisations de vol et pratiquement des conditions de ciel ouvert » pour son soutien à Air India. Permettre à Lufthansa de poser ses A380 en Inde pourrait du coup adoucir sa position… Rappelons que l’Inde vient également d’autoriser les compagnies étrangères à investir à hauteur de 49% dans le capital des transporteurs locaux, une autorisation qui n’a pour l’instant pas déclenché de réponse officielle.