Les syndicats de base de Tunisair s’insurgent contre l’octroi de créneaux supplémentaires aux compagnies ariennes privées tunisienne (Syphax Airlines) et française (Transavia), estimant qu’elles porteront préjudice à la compagnie nationale de Tunisie. Syphax Airlines est à nouveau la cible des syndicats de Tunisair. Cette fois-ci, Transavia est aussi concernée. En effet, la filiale low cost d’Air France – KLM a ouvert en juin dernier une liaison Orly – Tunis opérée quotidiennement, tandis que la toute jeune compagnie privée tunisienne renforcera le 28 octobre sa ligne Tunis – Roissy CDG en passant de trois vols par semaine à un vol par jour. Or, selon les syndicats de Tunisair, elles portent préjudice à la compagnie nationale tunisienne, qui doit déjà faire face à la concurrence d’Air France, Air Méditerranée et Aigle Azur sur la route Tunis – Paris. Dans un communiqué, ils dénoncent « le non respect par les autorités, de leur engagement de protéger Tunisair contre la concurrence déloyale et l’octroi de nouvelles autorisations en dépit des difficultés auxquelles est confrontée le transporteur national ». Ces mêmes syndicats s’étaient déjà opposés en avril au lancement par Syphax Airlines de lignes au départ de l’aéroport de Tunis-Carthage, base de Tunisair, allant jusqu’à perturber son premier vol. Finalement un accord avait été trouvé sous la houlette de l’Office National de l’Aviation Civile tunisienne, permettant à Syphax Airlines d’assurer trois vols hebdomadaires entre Tunis et Paris, contre 34 pour Tunisair. Cinq mois plus tard, l’aviation civile semble avoir changé d’avis.