Les autorités canadiennes de la concurrence ont donné leur aval à une entente entre les compagnies aériennes Air Canada et United Airlines, qui va leur permettre d’opérer en coentreprise sauf sur 14 liaisons transfrontalières. Selon son communiqué du 24 octobre 2012, le Bureau de la Concurrence a conclu une entente avec Air Canada et United Continental Holdings Inc. « qui protégera les consommateurs et préservera la concurrence sur 14 importantes liaisons aériennes à forte affluence destinées au transport des passagers entre le Canada et les Etats-Unis ». La compagnie nationale canadienne et le premier transporteur américain, tous deux membres de Star Alliance, préparent une coentreprise depuis 2010, ce qui pour le Bureau « reviendrait à fusionner leurs opérations aériennes » sur les liaisons entre les deux pays. Un accord a donc été trouvé pour exclure toute coopération sur 14 routes, sur lesquelles elles sont quasiment ou complètement sans concurrence : entre Calgary et Chicago (elles représentent 87% du trafic), Houston (100%) et San Francisco (87%) ; entre Montréal et Chicago (70%), Houston (100%), Washington (100%) ; entre Ottawa et Washington (100%), New York (100%) ; entre Toronto et Cleveland, Denver, Houston, San Francisco et Washington (100% dans tus les cas) ; et enfin entre Vancouver et San Francisco (99%). Il leur est interdit de  coordonner leur tarification et, le nombre de places disponibles selon leur tarification, de mettre en commun leurs revenus et leurs dépenses et « d’échanger de l'information commerciale sensible » concernant ces 14 routes. L’entente annoncée hier « restera en vigueur tant qu'au moins un de ces accords de coordination sera en vigueur ou si la coentreprise se concrétise. Étant donné que les marchés évolueront au cours de cette période, le consentement prévoit que certaines des interdictions peuvent être levées ou rétablies s'il y a lieu ». Un contrôleur indépendant va être nommé par le Bureau de la concurrence afin de s'assurer qu'Air Canada et United Continental respectent les dispositions du consentement. « Air Canada est heureuse que cette question ait été résolue et qu'un accord ait été conclu, lui permettant de préserver les relations commerciales qu'elle entretient depuis longtemps avec son partenaire United Airlines, tout en lui procurant la flexibilité nécessaire pour continuer à miser sur cette relation dont bénéficieront les deux sociétés aériennes ainsi que leurs clients », a déclaré Ben Smith, vice-président général et chef des Affaires commerciales d'Air Canada.