La compagnie aérienne nationale tunisienne, dont les comptes sont dans le rouge (77,2 millions d'euros de pertes en 2011), a présenté cette semaine les premiers axes d’un plan de restructuration qu’elle doit présenter avant la fin de l’année au gouvernement. Rajeunissement de la flotte Afin de baisser ses coûts d’exploitation de 15%, Tunisair compte tout d’abord sur le rajeunissement de sa flotte, aujourd’hui composée de 32 appareils (deux Airbus A300, quatre A319, quinze A320 et onze Boeing 737). Alors que son carnet de commande comprend aujourd’hui sept A320-200, trois A330-200 et trois A350-800, elle compte intégrer quatre nouveaux avions par an jusqu’en 2017. Un renforcement de son réseau africain Face à la concurrence grandissante sur les marchés européens (notamment de la part de Transavia et Syphax Airlines) et moyen-orientaux (Qatar Airways), Tunisair mise sur l’Afrique où elle dessert déjà une dizaine de villes (hors Tunisie). Son PDG, Rabeh Jrad, a ainsi annoncé le lancement de vingt nouvelles destinations d’ici 2017, dont trois (Ouagadougou, Douala et Kinshasa) dès 2013. Vers des licenciements ? Reste la question qui fâche. Rabeh Jrad a déjà à plusieurs reprises dénoncé le sureffectif de sa compagnie (8.500 employés pour un parc de 32 appareils) consécutif à l’intégration du personnel de Tunisair Catering, Tunisair Handeling, Tunisair Technics et Tunisair Express aux lendemains de la révolution de janvier 2011. Si les recrutements ont été gelés en mars dernier, des licenciements sont à prévoir pour 2013. Mais pour l’instant, l’ampleur de ce dégraissage n’est pas encore arrêtée, la compagnie désirant au préalable négocier avec les syndicats.