Triste sort que celui réservé à une passagère américaine obèse et malade, morte cet automne en Hongrie après avoir été à trois reprises dans l’incapacité de prendre un vol retour. Vilma Soltesz, 56 ans, était partie avec son mari Janos pour leurs vacances annuelles en Hongrie le 17 septembre 2012, voyageant avec Delta Air Lines puis KLM de l’aéroport New York - JFK jusqu’à Budapest. Selon le Daily Mail, la femme pesait 190 kilos, n’avait plus qu’une jambe et voyageait en fauteuil roulant, souffrant en outre du diabète et d’une maladie rénale. La compagnie aérienne avait été prévue de ses problèmes médicaux, le vol retour étant prévu le 15 octobre – à temps pour un nouveau traitement. Les problèmes ont commencé le jour du retour, quand le personnel de KLM à Budapest lui a refusé le vol : selon le mari, la compagnie a prétendu que les sièges du fonds ne supporteraient pas Mme Soltesz (qui avait pris du poids), tandis qu’un porte-parole explique que « malgré tous les efforts il n’avait pas été possible physiquement de la laisser embarquer », ajoutant que contrairement aux accusations une extension de ceinture de sécurité n’aurait pas réglé le problème. Après plusieurs heures d’attente à l’aéroport, Delta Air Lines leur a conseillé de voyager par la route jusqu’à Prague, d’où elle opère un vol direct vers New York. Mais le calvaire a continué en République Tchèque : le fauteuil roulant en plastique de Delta ne pouvait pas supporter le poids de la femme, et le personnel au sol a été incapable de la placer sur un élévateur. Après une heure d’efforts « de bonne foi », l’avion est parti sans le couple, qui a décidé de retourner à sa maison de campagne en attendant une nouvelle solution. Leur agence de voyage a finalement trouvé un vol de Lufthansa via Francfort pour le 22 octobre. Mais le personnel de bord aidé par des pompiers a été incapable de la transférer de son fauteuil roulant aux trois sièges réservés pour la malade, et 30 minutes plus tard le commandant de bord a décidé de partir sans elle, « pour les 140 passagers à bord qui avaient besoin de voyager et d’attraper des correspondances et pour sa propre mobilité – pas pour des histoires de ceinture ». Nouveau retour dans la maison de vacances, Mme Soltesz étant de plus en plus malade mais refusant de se faire soigner par les médecins locaux : elle « n’avait pas confiance dans les hôpitaux de l’ancienne Hongrie communiste », se désole son mari. Neuf jours après le vol retour prévu, sa femme est décédée. Elle a été enterrée dans sa Hongrie natale. Malgré les excuses et explications présentées par les trois compagnies aériennes, Mr Soltesz a décidé de poursuivre Delta et KLM en justice, leur réclamant six millions de dollars pour avoir violé les lois protégeant les handicapés.