Les négociations avec les syndicats concernant le sureffectif de la filiale Régional, s’annoncent plus tendues que prévu pour la direction Air France, en raison d’un nombre de départs volontaires qui « a diminué » et de nouveaux doutes sur la politique que souhaite réellement mener Air France, rapporte Ouest-France. A quatre mois de la mise en place du Pôle régional France qui doit regrouper dans une même structure Régional, Brit’Air et Airlinair, les syndicats de Régional bloquent. Ce volet de plan Transform 2015 prévoit de régler le problème du sureffectif chez Regional (et Brit’Air) en supprimant des postes, soit  pour la compagnie Régional basée à Nantes, 40 postes chez les pilotes sur 480, 61 personnes au sol (sur 250) et 22 stewards et hôtesses de l’air. Mais « le chiffre des départs volontaires a diminué, affirme le délégué CGT Joël Rondel à Ouest France. La direction sait que cela va être compliqué de les trouver. » De fait, ce sont les conditions financières relatives au départ volontaires qui sont moins avantageuses que celles de la maison mère Air France, qui freineraient le processus. En outre, les diverses réunions avec Lionel Guérin, futur chef de ce pôle régional ont amené des doutes sur la véritable volonté d’Air France. « Nous avons appris que ce Pôle régional deviendra une vraie compagnie aérienne avec un certificat de transporteur aérien, explique le pilote Christophe Surdol, du syndicat SNPL. Cela n'était pas prévu. » De nouvelles rencontres avec la direction pour sortir du déblocage sont prévues en décembre. Rappelons qu’Air France avait promis un traitement du sureffectif identique à celui proposé au niveau national, « sans licenciements et sous réserve d’une augmentation effective de l’efficacité économique globale de 15% garantie par des accords » et que la direction a aussi proposé aux pilotes d’Embraer de sa filiale Regional d’aller travailler à aux Emirats Arabes Unis, en Jordanie (Royal Jordanian) ou au Bangladesh, afin de remédier à ses problèmes de sureffectif.