La Belgique a affrété la semaine dernière un avion de 300 places afin de rapatrier une vingtaine de Congolais sans-papiers. Une démesure que critiquent certains partis politiques, selon la presse belge. Voyager à vingt dans un Airbus de 300 places, c’est le « privilège » à vingt Congolais en situation illégale la semaine dernière, rapporte le quotidien Het Laatste Nieuws. Outre les vingt sans-papiers et demandeurs d’asile déboutés, expulsés d'Allemagne, d'Irlande et de Belgique, se trouvaient une soixantaine « d'accompagnateurs » dans ce vol spécial BruxellesKinshasa. Le parti indépendantiste flamand s’est offusqué de cette dépense, jugeant cette opération beaucoup trop chère. Mais l’Office belge des étrangers, qui gère le rapatriement des sans-papiers dans leur pays d’origine, a rappelé que ce type de vol conjoint à plusieurs pays d’Europe est financé par le Fonds européen pour le retour. La Belgique organise à peu près un vol par mois, vers différentes destinations (au mois d’octobre dernier, il s’envolait pour l’Albanie).  Si auparavant, Bruxelles opérait « un plus petit avion de l'armée », ce dernier imposait plusieurs escales techniques et « entraînait des pertes de temps et plus de papiers à remplir », a expliqué le directeur de l’Office des étrangers. La secrétaire d'Etat à l'Immigration belge a par ailleurs annoncé la semaine dernière que 381 amendes, pour un montant global de 575.750 euros, ont été infligées aux compagnies aériennes desservant la Belgique (sans préciser lesquelles) pour avoir amené des passagers dépourvus de titres de séjour, comme le permet une loi votée dans les années 1990.