La compagnie aérienne US Airways aurait transmis une offre formelle de fusion à AMR, maison-mère d’American Airlines, un accord définitif pouvant être trouvé dès le mois prochain. Alors qu’American Airlines a trouvé un accord avec ses pilotes sur un nouveau contrat de six ans, dernier gros écueil avant une sortie de faillite, sa rivale plus petite aurait présenté le mois dernier aux créanciers une offre formelle de fusion. Selon le Wall Street Journal, au terme d’un échange d’actions, US Airways détiendrait 30% de la nouvelle compagnie, qui serait dirigée par son PDG Doug Parker, et les créanciers d’American Airlines 70%. Valeur boursière estimée du nouveau géant de l’aviation américaine : 8,5 milliards de dollars, soir à peine moins que Delta Air Lines (8,6 milliards), tandis qu’en nombre des passagers il distancerait Delta ainsi que United Airlines, respectivement premier et deuxième au monde. Aucune des parties concernées n’a voulu commenter l’information, des négociations étant encore en cours. On sait déjà qu’American Airlines préfèrerait se sortir toute seule du régime de protection contre les créanciers où elle se trouve depuis novembre 2011. Mais si l’approbation vendredi dernier d’un nouveau contrat par 74% de ses 7500 pilotes lui permet désormais de l’envisager, ces derniers ont depuis longtemps affiché leur préférence pour la fusion avec US Airways – cette dernière s’est d’ailleurs ouvertement félicité de l’accord. Dernier à signer la restructuration qui prévoit une réduction des coûts de 17%, le syndicat Allied Pilot Association a accepté les propositions d’American Airlines : augmentation de salaire de 4% à la signature puis de 2% par an – avec un ajustement dans trois ans pour s’assurer qu’ils seront au niveau des salaires payés par les rivales américaines. Le syndicat détiendra en outre 13,5% des actions d’AMR une fois sortie de la faillite, ce qui représenterait selon le Charlotte Observer environ 100 000 dollars par pilote. En échange, le nombre d’heures de vol sera augmenté, et American Airlines aura « plus de flexibilité » pour faire exploiter ses lignes par d’autres compagnies. Rappelons que la compagnie prévoit de supprimer au total 10 000 postes, dont 3000 par des licenciements.