Un ATR 72, avec à bord 53 passagers, de la compagnie Air Tahiti a dû faire marche arrière et effectuer un atterrissage d’urgence sur son aéroport de départ après l’incendie de son moteur droit. Un ATR 72 d’Air Tahiti, qui assure la desserte inter-îles des cinq archipels de Polynésie française (à ne pas confondre avec Air Tahiti Nui) venait de décoller samedi de l’aéroport de Tahiti-Faa'a, à destination de de Raiatea, une île de l'archipel des Îles-Sous-Le-Vent, quand l’un de ses moteurs a lâché. « Je regardais l'ATR décoller, et tout d'un coup il a lâché une sorte de liquide à l'arrière de l'avion, comme s'il y avait une soupape qui s'ouvrait et se refermait », a expliqué à l'AFP Ferryé Tetuamanuhiri, qui assistait au décollage depuis sa terrasse. « Il y a ensuite eu un peu de fumée, au même endroit, puis comme un éclair jaune, une illumination, et une ou deux secondes après une détonation assez forte, et une fumée noire, l'avion a alors fait un demi-tour et s'est reposé, il n'a pas volé au-delà de Papeete. » Une passagère a décrit les événements de l’intérieur de la cabine pour le site local Les Nouvelles de Tahiti. « On croyait que c'était un oiseau qui avait tapé sur le hublot mais ma nièce m'a dit non, elle a vu les flammes sur l'aile droite. Ca a bloqué l'hélice qui ne tournait plus ». Les passagers les plus proches de l’endroit où s’est déclaré l’incendie sont alors allés sur les sièges du fond. « On nous a dit de prendre nos gilets de sauvetage, sans les mettre, et de bien serrer les ceintures. C'était un atterrissage forcé. Tout le monde paniquait à l'intérieur, surtout les mamans qui pleuraient pour leurs enfants », racontent deux autres jeunes passagères. Finalement, le pilote a réussi à poser l’avion turbopropulseur sans autre problème sur son aéroport de départ, où les pompiers l’attendaient pour le recouvrir de mousse. Il n’y a pas eu de blessés parmi les 53 passagers. Une enquête a été ouverte.