La compagnie aérienne Qantas Airways a dévoilé sa nouvelle stratégie internationale fermement tournée vers l’Asie, avec un renforcement à Singapour et Hong Kong, et à plus long terme le lancement de routes vers Pékin, Delhi ou Mumbai. Lors de sa présentation le 4 février 2013, la compagnie nationale australienne a précisé que les capacités seraient renforcées de près de 40% vers l’aéroport Singapour et 10% vers Hong Kong dès le début de la saison estivale en mars, alors qu’elle fermera sa route SydneyFrancfort six mois plus tôt que prévu à la mi-avril. Singapour par exemple aura droit à deux rotations quotidiennes depuis Brisbane, Melbourne et Sydney, mais perdra la liaison depuis Adelaïde et verra celle depuis Perth réduite à un vol par jour (Perth n’étant plus du tout reliée à Hong Kong). Qantas Airways étendra également son réseau en Asie via des accords avec Japan Airlines, Cathay Pacific ou Malaysia Airlines, membres comme elle de l’alliance Oneworld. Simon Hickey, président de Qantas International, a souligné que ce développement concernera d’abord les « routes asiatiques » non reliées à l’Europe, dont la desserte sera plus ou moins abandonnée à Emirates Airlines. Les avions ainsi libérés permettront une meilleure desserte de l’Asie, avec par exemple des horaires plus adaptés aux voyageurs d’affaires et aux correspondances avec ses partenaires, et un éventuel réaménagement des cabines de ses Airbus A330. Il faudra probablement attendre 2016 pour voir Qantas Airways lancer de nouvelles routes entre l’Australie et la Chine ou l’Inde, voire Séoul ou Tokyo – Haneda, date à laquelle elle pourra exercer des options sur 50 Boeing 787 Dreamliner (elle avait annulé sa commande de 35 787-9 en août dernier, ne conservant que quatorze 787-8 pour sa filiale low cost Jetstar Airways). Rappelons que Qantas a signé un partenariat stratégique avec Emirates Airlines dans l’espoir de réduire les pertes annuelles de 470 millions de dollars de ses opérations internationales. La conséquence la plus visible a été le déplacement des escales de Singapour, Hong Kong ou Bangkok sur la « route des kangourous » au profit de Dubaï, avec au passage l’abandon de sa relation de 17 ans avec British Airways.