Le syndicat britannique de pilotes BALPA a fustigé la compagnie aérienne low cost easyJet, traitant de « particulièrement fourbe » son annonce de l’embauche de 330 pilotes en 2013. Selon la British Airline Pilots’ Association, l’annonce du 1er février 2013 par la spécialiste du vol pas cher cache un simple changement de contrat pour des pilotes déjà employés de façon temporaire. « Il n’y aura pas d’embauche de nouveaux pilotes », affirme le secrétaire général de BALPA Jim McAuslan, « le passage à une position permanente au sein d’easyJet n’est qu’une réponse à la pression grandissante » du syndicat contre les contrats « à prendre ou à laisser dénoncés par les pilotes de la compagnie ». Et il souligne que la colère est surtout notable chez « les anciens, outragés par la façon dont sont  traités leurs nouveaux collègues ». EasyJet avait détaillé sa nouvelle structure de carrière, les cadets (« package total » de 45 600 euros) ayant l’opportunité de gagner de l’expérience et des heures de vol avant de se voir proposer un contrat de premier officier (63 000 euros), puis à terme de commandant de bord (jusqu’à 170 000 euros). Mais pour le syndicaliste, les jeunes pilotes devant rembourser leurs emprunts « rentrent à la maison avec moins d’argent qu’un employé de McDonald’s ». La low cost a contesté la présentation de BALPA, expliquant qu’elle avait « clairement dit qu’il s’agissait de nouveaux emplois permanents », qui seront proposés initialement aux pilotes employés par ses partenaires de formation Parc et CTC. De nombreux pilotes auraient déjà accepté de signer ces contrats dont ils jugent les termes « raisonnables », explique easyJet. Rappelons que les 330 « nouveaux » pilotes à plein temps seront basés dans les onze bases britanniques d’easyJet, à Londres (Gatwick, Southend, Luton et Stansted), Glasgow, Edimbourg, Newcastle, Manchester, Liverpool, Bristol ou Belfast.