Après une nuit blanche dans la capitale anglaise, un pilote d'Air New Zealand s'est endormi involontairement à deux reprises pendant son vol entre Londres et Los Angeles. Les faits, qui remontent à un an, sont rendus public aujourd'hui dans un rapport par la direction de l'aviation civile néozélandaise. Le pilote "s'est assoupi à deux reprises pendant environ une minute avant de se réveiller spontanément", a reconnu dans un communiqué Air New Zealand. Le pilote lui-même a fait son mea-culpa : "soudain, sans prévenir, je me suis endormi profondément dans le cockpit. Cela s'est produit deux fois". Il a expliqué son état de fatigue par une nuit blanche, la veille du vol, dans son hôtel à Londres, au cours de laquelle il a du changer trois fois de chambres à cause d'un mauvais fonctionnement de la climatisation. A aucun moment la sécurité des passagers n'était en danger, a rassuré la direction de l'aviation civile néozélandaise. En effet, trois pilotes se trouvaient à bord de l'appareil sur cette liaison Londres-Los Angeles. Si les pauses volontaires sont autorisées dans un cadre de réglementation stricte, les cas de pilotes endormis involontairement sont fréquents. Ainsi, selon l'Association des pilotes suédois, près d’un pilote sur deux avoue s’être endormi involontairement. Sur les 389 pilotes des compagnies SAS et Norwegian Air Shuttle interrogés dans un questionnaire, 206 ont avoué s'être déjà endormis aux commandes, 48% déclarant l'avoir fais une fois ou rarement, et 2% reconnaissant s'être endormis plusieurs fois sans prévenir le copilote. Raison de cet assoupissement? De trop longues heures de travail, de l'avis général des pilotes questionnés, avec des journées allant jusqu'à 13 heures ou des horaires incluant quatre weekends consécutifs.