Le constructeur aéronautique canadien Bombardier a annoncé hier avoir porté à 160 le nombre maximum de passagers de son futur CS300, venant marcher un peu plus sur les plates-bandes des monocouloirs d’Airbus et Boeing. Alors que la configuration de base du CS300 comptait jusque là 149 passagers au maximum, Bombardier a annoncé le 7 mars 2013 avoir porté ce nombre à 160, soit quatre de plus que sur les A319 opérés par exemple par la low cost easyJet, ou onze de plus que sur les 737-700 typiques. Une capacité accrue de 8% « susceptible de procurer à la fois plus de revenus, de souplesse et de productivité aux compagnies aériennes », a déclaré Robert Dewar, vice-président et directeur général du programme CSeries, lors de la présentation à la presse des deux premiers modèles assemblés (des CS100). Le CS300 a été allongé d’une soixantaine de centimètres, et intègre une deuxième paire de sorties de secours au dessus des ailes – ce qui devrait augmenter le prix de l’appareil, aujourd’hui à 71 millions de dollars en version 130 places. Le vol inaugural du CSeries est programmé pour la fin juin, le CS100 devant entrer en service en juin 2014 et le CS300 vers la fin de cette même année. Bombardier avait vendu fin 2012 382 appareils de la famille, dont 148 fermes, mais espère toujours atteindre les 300 commandes fermes par au moins vingt compagnies aériennes d’ici le milieu de l’année prochaine. Son objectif sur 20 ans : prendre la moitié du marché des 100-149 places, face à Embraer. Côté concurrents du CS300, Airbus avait enregistré fin janvier 2013 1526 commandes pour son A319, dont 26 en version A319neo (compagnie de lancement Qatar Airways), tandis que Boeing a vendu 1562 737-700 toutes versions confondues, mais aucun 737 MAX 7.