Le conseil d’administration de la compagnie aérienne low cost Vueling a rejeté hier l’offre de rachat annoncée par IAG, qui souhaite racheter les 54,15% d’actions non détenues par Iberia. L’OPA, annoncée en novembre dernier par le groupe né de la fusion entre British Airways et la compagnie nationale espagnole, a été jugée « insuffisante » le 7 mars 2013 par la direction de Vueling. Pour la spécialiste du vol pas cher, l’offre de 7 euros par action (pour un total de 113 millions d’euros) ne reflète pas la valeur de l’entreprise. Son action était en effet cotée à 7,85 euros à la bourse de Madrid hier, alors qu’au moment de l’annonce de l’OPA l’offre d’IAG représentait une surprime proche de 28%. Le conseil d’administration de Vueling a donc recommandé aux actionnaires de ne pas céder leurs titres. L’OPA du groupe IAG court jusqu’au 8 avril, mais ce dernier avait annoncé en février qu’il était hors de question de relever l’offre – sauf éventuellement si 90% des actionnaires lui apportait leur soutien. La tentative par IAG de récupérer le contrôle de Vueling est considérée comme une possible solution aux pertes enregistrées par l’activité moyen-courrier d’Iberia, face aux assauts des low cost comme Ryanair ou easyJet. Iberia avait d’ailleurs lancé sa propre filiale dédiée au vol pas cher, Iberia Express, au printemps 2012, déclenchant des séries de grèves qui se sont amplifiées avec l’annonce du plan de restructuration imposé par IAG (avec à la clé 3807 suppressions de postes).