La compagnie aérienne hollandaise KLM a opéré vendredi son premier vol transatlantique vers New York JFK avec un Boeing 777-200 à base d’un biocarburant élaboré à partir de graisse de friture traitée. KLM maîtrise les vols à base de biocarburant puisqu’elle a commencé en 2009 avec une série de vols entre l’aéroport d’Amsterdam Schiphol et Paris (environ 200 à ce jour). L’année dernière, elle a opéré son premier vol intercontinental (vers Rio de Janeiro) avec ce type de carburant. Depuis vendredi, elle a relié pour la première fois Amsterdam à New York JFK. Et pour au moins les 25 prochaines semaines (la durée aujourd'hui de son programme "Optimal Flight"), elle réitérera tous les jeudis entre ces deux villes ce vol environnemental, prenant en compte d'autres paramètres permettant d'économiser le carburant comme les phases de vol de croisière, de décollage ou d'atterrissage. Il faut dire que les biocarburants sont considérés comme l’avenir de l’aviation aéronautique avec 2 millions de tonnes de biocarburant utilisés par le secteur en 2020 contre presque zéro aujourd’hui. Cela représente à cet horizon environ 3 % de la consommation de carburant dans ce secteur. « Notre ambition est de voler avec 1 % de biocarburant d’ici 2015 », affirme Camiel Eurlings, directeur corporate de KLM, qui poursuit : " Cela n’a l’air de rien, mais je peux vous dire que c’est un grand pas dans l’industrie de l’aviation aéronautique ". Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises néerlandaises accolent leur nom au projet biocarburant de KLM, en lui proposant de payer un certain pourcentage des billets de leurs clients. Pour rappel, le groupe Air France-KLM, qui s’est « engagé depuis de nombreuses années à réduire son impact environnemental » est leader depuis 8 ans dans ce type de performances sur le développement durable selon le principal indice international, le Dow Jones Sustainability index (DJSI). Preuve que cette tendance environnementale va s’affirmer dans les prochaines années, de multiples autres projets co-existent. Pour exemple, Airbus, Boeing et Embraer se sont alliés en signant un protocole pour le développement de biocarburants à un prix abordable. Les trois constructeurs visent à « atteindre une croissance neutre en carbone à partir de 2020 et de réduire de 50% les émissions générées par l'industrie d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 2005 ».