Le trafic aérien en Guadeloupe a commencé à retrouver un visage normal hier soir, après la panne électrique survenue lundi à Pointe-à-Pitre qui a forcé plusieurs vols à se dérouter vers la Martinique et bloqué sur place des milliers de passagers. Un premier blackout total le 25 mars 2013 vers 17h00 a semé la pagaille à l’aéroport Pôle Caraïbe, suivi d’un second moins important hier, mais la mise en place d’un enregistrement manuel a permis des premiers décollages à partir de la fin d’après-midi. Neuf vols long-courriers vers Paris devaient décoller jusque tard dans la nuit, les compagnies aériennes Air France, Air Caraïbes, XL Airways et Corsair International essayant de compenser les retards accumulés. Les opérations des compagnies Air Antilles Express ou LIAT étaient également perturbées hier encore, quelques 5000 voyageurs étant en attente de départ. Trois vols en provenance de l’hexagone entre autres avaient dû être déroutés lundi vers l’aéroport Aimé Césaire de Fort-de-France, plus de la moitié de leurs 900 passagers devant passer la nuit sur des lits de camp installés par l’armée dans l’aérogare ou au Palais des sports. 400 autres voyageurs sur des vols régionaux à destination de la Guadeloupe avaient eux aussi été déroutés vers la Martinique. Et près de 3000 personnes n’avaient pu décoller de Pointe-à-Pitre ce même lundi. Selon les médias locaux, la panne électrique de lundi – deux disjoncteurs ayant grillé et les groupes électrogènes « pourtant opérationnels » n’ayant pu prendre le relais – était la troisième depuis octobre 2012, les deux premières n’ayant duré que deux heures et vingt minutes respectivement.