La compagnie aérienne Lufthansa étudie à son tour la possibilité de créer une filiale low cost pour les vols long-courrier vers l’Asie du sud et du sud-est. Lors d’une conférence à New York, la directrice financière du transporteur nationale allemand Simone Menne a évoqué parmi d’autres la piste d’une filiale dédiée au vol pas cher, afin de mieux lutter en Asie contre la concurrence des compagnies du Golfe telles qu’Emirates Airlines, Qatar Airways ou Etihad Airways. La low cost serait opérée sur le principe de Germanwings, à qui Lufthansa transfère progressivement toutes ses routes régionales (à l’exception de celles au départ des aéroports de Francfort et Munich, ses deux principaux hubs). Mais Mme Menne précise que d’autres options restent possibles pour faire des économies sur le long-courrier, allant de l’alliance à la coentreprise avec d’autres compagnies (par exemple Turkish Airlines, sa partenaire dans Star Alliance), voire au retrait total de l’Asie du sud (elle a déjà supprimé deux destinations en Inde en 2012, Kolkata et Hyderabad). L’annonce fait immédiatement penser au modèle AirAsia X, qui opéra un temps des vols low cost entre Kuala Lumpur et Paris ou Londres avant d’abandonner en raison de la hausse du prix du carburant, et à Scoot mise en place par Singapore Airlines ou Jetstar Airways par Qantas. Cebu Pacific va se lancer sur le même créneau depuis les Philippines, et Norwegian Air Shuttle depuis la Norvège avec des vols vers Bangkok. Lufthansa mène pourtant la danse pour l’offre entre l’Europe et l’Asie – Pacifique, avec selon CAPA plus de 137 000 sièges disponibles pendant la dernière semaine de mars contre 126 000 pour Air France – KLM, lojn devant Aeroflot, Turkish Airlines, Singapore Airlines, Thai Airways ou IAG (British Airlines plus Iberia). Mais elle est aussi bien seule face à Oneworld qui va accueillir Qatar Airways, ou à SkyTeam avec l’accord de partage de code signé entre AF-KLM et Etihad. Simone Menne a d’autre part déclaré que Lufthansa passerait d’ici septembre une nouvelle commande d’avions pour les routes intercontinentales, les Airbus A350 et Boeing 787 Dreamliner étant « considérés » pour remplacer ses A340 vieillissants.