Deux jours de tests ont débuté hier au Japon sur le Boeing 787 Dreamliner de la compagnie aérienne All Nippon Airways, afin de déterminer les causes du dégagement de fumée qui l’avait forcé à effectuer un atterrissage d’urgence à Takamatsu en janvier dernier. Près de trois mois après l’incident, qui avait conduit Boeing à immobiliser au sol les cinquante Dreamliner en service, quatre enquêteurs du JTSB (Japan Transport Security Bureau) ont entrepris le 8 avril 2013 des tests de batterie au lithium-ion, essayant de reproduire les circonstances de l’incident sur l’appareil d’ANA. La télévision NHK explique que les réacteurs seront remis en route, alimentés par une batterie de même type, afin d’essayer de reproduire la destruction des cellules constatées lors de l’incident, et mesurer d’éventuelles variations de voltage ou de courant. Un officiel cité par Japan Today n’a donné aucune estimation du temps que prendra l’analyse des données récoltées. Rappelons que la cause des problèmes de batterie, qui avaient également touché un Dreamliner de Japan Airlines à l’aéroport de Boston – Logan, n’a toujours pas été identifiée. Boeing a effectué vendredi dernier l’unique vol d’essai programmé pour démontrer à la FAA que les solutions proposées peuvent être certifiées et conduire à un retour dans les airs du 787. Côté clients, Air India a annoncé hier que la reprise des vols de ses six Dreamliner ne se ferait pas en avril comme espéré, mais à partir de mai – sans plus de précision, mais avec pour objectif de disposer de suffisamment de capacités pour la haute saison qui débute. La compagnie nationale indienne voulait initialement augmenter son offre de 25% cette année, et comptait pour cela sur l’arrivée de huit 787 supplémentaires. Francfort, Dubaï et Paris attendent le retour de ses Dreamliner, qui doivent en outre être déployés vers Londres.