Air France n’ajoutera pas de nouvelles liaisons en Chine tant que son économie restera molle comparativement à ce qu’elle a été, a déclaré Alexandre de Juniac en marge du lancement du Paris-Kuala Lumpur par Air France. Il faut dire que la Chine a connu l’an dernier son plus faible taux de croissance depuis 1999 avec - quand même ! - 7,8 %, l’Empire du Milieu pâtissant surtout du ralentissement de ses exportations en raison de la crise européenne. Du coup, Air France vise la croissance de son réseau long-courrier via les marchés du Sud-Est asiatique ainsi qu’en Australie. D’ores et déjà, deux nouveaux itinéraires en Asie, non dévoilés, sont « à l’esprit » du PDG. Alexandre de Juniac avoue même être en pourparlers avec « plusieurs » partenaires susceptibles de l’aider à relier l’Australie via l’Asie du Sud Est. Le temps presse alors que différentes compagnies montrent leur intérêt pour la région et que les accords se multiplient autour de la "route kangourou". Pour rappel, Air France a ainsi perdu en septembre 2012 son partenaire commercial de l’île-continent, Qantas Airways, quand celle-ci s’est rapprochée d’Emirates. Et Singapore Airlines, qui a augmenté la fréquence de ces dessertes australiennes y compris en A380, vient de multiplier par deux sa participation dans Virgin Australia, juste en dessous de la barre des 20 %, à égalité avec Air New Zealand (19,9 %), le groupe Virgin de Sir Branson en gardant encore 12,4 %  et Etihad (une fidèle partenaire d’Air France) 10 %.