Le groupe IAG a reçu hier l’aval des actionnaires de la compagnie aérienne low cost Vueling, dont il contrôlera 90,51% du capital tout en la laissant opérer en tant qu’entité indépendante. L’annonce faite le 23 avril 2013 par le groupe né de la fusion de British Airways et Iberia n’est pas une surprise, le conseil d’administration de la spécialiste espagnole du vol pas cher ayant accepté il y a deux semaine l’offre de reprise renforcée à 9,25 euros par action. IAG détenait déjà 45,83% des actions de Vueling via Iberia, et le passage à 90,51% lui coûtera environ 123,5 millions d’euros. Le président de Vueling Josep Pique a salué la nouvelle, l’intégration au sein d’IAG représentant des « opportunités stratégiques significatives de croissance et développements futurs ». La transaction sera finalisée vendredi. IAG n’a pas voulu commenter les rumeurs selon lesquelles la low cost, basée à l’aéroport de Barcelone, pourrait s’accaparer les opérations court- et moyen-courriers d’Iberia, qui est en pleine restructuration en partie à cause de la concurrence accrue des Ryanair et autres easyJet. Un chemin déjà suivi par Lufthansa en Allemagne, où la low cost Germanwings reprend progressivement toutes les routes intérieures et européennes hors les hubs de Francfort et Munich, et dans une moindre mesure par Air France avec Hop! et Transavia. Rappelons que la compagnie nationale espagnole a déjà lancé sa propre filiale low cost, Iberia Express. Vueling possède aujourd’hui une flotte de 64 avions de la famille Airbus A320 (+ 7 en commande), mais devrait bientôt passer une commande significative -son PDG Alex Cruz annonçait début avril être en discussion avec le constructeur européen mais aussi Boeing et Bombardier.