Le syndrome Gilles de la Tourette se résume à des tics verbaux. Dans le cas de Michael Doyle, il prononce sans arrêt "bomb" à longueur de journée... Michael Doyle a malencontreusement prononcé ce mot fatidique à l'embarquement d'un vol à l'aéroport Ronald Reagan à Washington et s'est vu interdit d'embarquement sur le vol Washington- San Juan de JetBlue Airways. Il avait pourtant sur lui les documents médicaux prouvant son état handicapant. Compréhensive, la sécurité de l'aéroport Ronald Reagan a laissé passer le jeune Américain aux portiques de contrôle. Mais dans la salle d'embarquement, le pilote du vol de JetBlue Airways entend Michael Doyle prononcer "bomb, bomb, bomb..." et prend la décision de le refuser à bord pour éviter que d'autres passagers ne paniquent. "Je me disais dans ma tête de ne pas dire bombe. Lorsque vous essayez de lutter contre le syndrome de la Tourette, c'est encore pire", racontera plus tard Michael Doyle à la chaîne ABC. Depuis l'attentat de Boston, "les tensions sont fortes. Les gens sont inquiets, ils sont nerveux, ils savent qu'il y a eu des attaques terroristes... A la fin de la journée, le commandant de bord prend la décision finale sur qui monte sur l'avion et qui ne monte pas", explique la chaîne ABC. "Après une enquête approfondie, la situation a été jugée inoffensive", a reconnu la compagnie aérienne JetBlue Airways, qui a offert à Michael Doyle un nouveau billet aller-retour pour s'en excuser.