C'est lui qui est chargé de la lutte contre trafic de drogue à l'aéroport d'Accra , capitale du Ghana. Mais il a profité de sa position pour importer et exporter des valises de drogue vers les Etats-unis. A la tête d'une société privée sous contrat pour assurer la sécurité de l'aéroport d'Accra, Solomon Adelaquaye a profité de son autorité pour faire entrer dans l'aérogare, en février 2012, un ordinateur portable rempli d'héroïne, contre la somme de 10.000 dollars (7.600 euros). Cette année, ce n'est plus un ordinateur portable mais carrément des valises d'héroïne de 25 kilos chacune qu'il fait passer dans l'aérogare pour les envoyer vers les Etats-unis, avec la complicité de trois narcotrafiquants, un Colombien et deux Nigérians. Mais les agents de la DEA, qui le surveillent depuis des mois, l'interceptent à son arrivée à New York. "Le trafic de drogue en Afrique de l'Ouest est devenu un fléau", a déclaré Derek Maltz, un responsable de la DEA. Selon lui et ses collègues de la DEA, le Ghana est devenue une nouvelle plaque-tournante du trafic de drogue. Pour cause, les réseaux de transports sont plus fiables au Ghana qu'ailleurs en Afrique de l'Ouest, mais les douanes et les responsables aéroportuaires et portuaires sont très corrompus. Les autorités aéroportuaires d'Accra ont annoncé que le contrat avec Sohin Security, la société privée de Solomon Adelaquaye, a fait "l'objet d'une suspension immédiate".