Le spectaculaire vol de diamants à l’aéroport de Bruxelles en février dernier n’est pas resté sans conséquence : un mur de trois mètres de haut est en construction sur plusieurs centaines de mètres, pour renforcer la sécurité du périmètre sud. Pas de commentaire de la part du porte-parole de Zaventem interrogé le 25 juin 2013, qui ne veut pas « discuter de questions de sécurité », et donc pas de confirmation que le chantier a un rapport avec le braquage du 18 février. Mais le remplacement des simples grillages par des panneaux de béton de 3 mètres a débuté fin mai et se poursuit entre le bâtiment de la compagnie d’aviation d’affaires Abelag jusqu’au funérarium. La nouvelle enceinte a déjà été baptisée « mur de la honte » par les passionnés selon le quotidien Le Soir, car il gêne la vue sur les jets privés. Rappelons que deux véhicules dont un maquillé en voiture de police avaient défoncé les grilles de l’aéroport de Bruxelles à 19h47 le 18 février 2013, leurs passagers lourdement armés encerclant les convoyeurs de fonds de la Brink’s et leur dérobant des diamants d’une valeur estimée à 38 millions d’euros, avant de prendre la fuite « via la barrière endommagée ». Aucun coup de feu n’avait été tiré pendant la dizaine de minute qu’a duré le braquage, mais le vol en Fokker 100 d’Helvetic Airways à destination de Zurich avait été annulé. Une trentaine de personnes avaient ensuite été interpellées en Belgique, en Suisse et en France, de nombreux diamants étant saisis à Genève. Coïncidence, un des sept suspects incarcérés en Belgique a été libéré hier, tandis que le mandat d’arrêt d’un second a été prolongé. Les cinq autres, qui ne sont pas soupçonnés d’avoir participé au braquage mais d’être de simples receleurs, doivent comparaître aujourd’hui.