17 bagagistes de la société Europe Handling Roissy devront s’expliquer devant le tribunal. Ils sont accusés d’avoir dérobé pour 176 000 euros de biens. Au bout de seize mois d’enquête, les gendarmes du transport aérien ont interpellé 7 bagagistes soupçonnés d’avoir dérobé 176 000 euros de biens à environ 3 000 passagers. Pour limiter les risques, les bagagistes s’étaient bien organisés. Certains étaient postés en sentinelle quand d’autres forçaient les bagages cadenassés grâce à un simple mousqueton. Ils effectuaient leurs larcins de préférence sur les vols internationaux du matin, rendant plus compliqué le dépôt de plainte par leurs victimes. Puis, leur association en binôme leur permettait de passer le poste d’inspection filtrage. On aurait découvert 80 000 euros sur le compte en banque de l’un d’eux, tandis qu’un autre aurait investi 50 000 euros dans le restaurant appartenant à une nièce. Caty Richard, avocat de l’un d’entre eux, a expliqué à nos confrères de RFI comment de tels larcins peuvent être aussi courants dans les aéroports : « On  est face à une alchimie de trois éléments qui rendent tout cela possible. D'une part, on est face à une banalisation, parce que les autres le font. La deuxième chose, c'est la dépersonalisation : ces bagages n'appartiennent à  personne dans leurs esprits ; et puis la facilité : c'est possible et même facile, ils sont parfois seuls dans les soutes. C'est le serpent de mer des aéroports. Régulièrement on revole dans les aéroports. »