Le gouvernement français a décidé de revaloriser la taxe Chirac de 12,7 % l’année prochaine. Cette taxe de solidarité sur les billets d'avion, imaginée par l’ex-président brésilien Luis Inacio Lula da Silva et l’ex-président français Jacques Chirac lors du sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement en 2005 est destinée à la lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme et autres pandémies dans les pays en développement. Mise en place en France en 2006, elle varie de 1 à 40 euros par vol selon les destinations et la classe de voyage. Elle ne s’applique pas pour les vols de transit passant par CDG.
Taxe Chirac aujourd'hui avant l'augmentation de 12,7 %

Vol intérieur

Vol international

Classe Economique

1 €

4 €

Classe supérieure

10 €

40 €

  Elle augmentera donc de 12,7 % suite à  l’assemblée Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), le président François Hollande ayant préalablement annoncé sa décision d’en relever le montant il y a deux semaines. La taxe Chirac ou taxe de solidarité, dont les fonds sont reversés à Unitaid, aura rapporté 185,3 millions d’euros en 2012, soit plus d’un milliard d’euros en six ans selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dont 80 % par la France (et notamment Air France, la compagnie la plus impactée par cette taxe). Mais son succès est plus que mitigé. Ainsi aujourd’hui, seuls six pays africains y adhèrent (Cameroun, Côte d'Ivoire, Madagascar, Mali, Maurice, Niger) ainsi que le Chili et la Corée du Sud, et la France, le seul pays européen. Une porte-parole d'Air France a regretté cette augmentation annoncée : "Dans un contexte de crise et de forte concurrence internationale, et alors que la plupart des pays n'appliquent pas cette taxe, cette charge supplémentaire pèsera encore davantage sur la compagnie nationale", déplore-t-elle. De nombreux Etats, comme les Etats-unis et le Royaume-Uni, sont résolument opposés à toute taxe sur les transports aériens, même à des fins humanitaires.