Les syndicats CGT et CFTC de la compagnie aérienne Air France ont de nouveau dénoncé la concurrence déloyale des low cost et des transporteurs du Golfe Persique, après l’annonce d’une nouvelle vague de suppression de postes pour la rentrée. La réaction des organisations représentatives n’a pas tardé, une fois le chiffre de 2500 à 2600 suppressions de postes en 2014 révélé par le PDG de la compagnie nationale pour la deuxième phase du plan de restructuration Transform 2015. « Face à cette nouvelle attaque sur l’emploi Air France, la CGT appelle plus que jamais la direction et le gouvernement à travailler de concert pour assurer la pérennité du Transport Aérien traditionnel, aujourd’hui fortement menacé par la concurrence déloyale des low cost et des compagnies d’Etats (Chine, pays du Golfe, …). Nous réclamons toujours un véritable projet industriel. En retour, nous n’avons que des plans sociaux » écrit le syndicat dans un communiqué, avant d’affirmer que « déjà opposée à Transform 2015, il n'accepte pas ce nouveau plan social dans le plan social ». Même son de cloche à la CFTC après l’annonce que le sureffectif à Air France « pourrait représenter un peu plus de la moitié de celui identifié en 2012 à 5.100 postes ». Après avoir rappelé que « de plus amples informations seront données au cours du prochain CCE le 12 septembre et les ultimes ajustements devraient être confirmés le 4 octobre », le syndicat « attire l’attention de l'ensemble des interlocuteurs du secteur de l’aérien, sur une partie des causes de la situation économique actuelle du groupe Air France : parce que l’on ne peut pas faire abstraction de la notion de concurrence déloyale, tant sur le secteur international, que tout particulièrement de ce qui relève de la partie moyen-courrier intra-européenne. A ce jour, les conditions d’une concurrence libre et non faussée ne sont pas remplies, ceci découlant de décisions politiques suivies depuis plusieurs années, dont l'entreprise et les salariés n’en finissent pas de subir les dommages ». Et de citer les conséquences de « l'extension des droits de trafic accordés aux compagnies du Moyen-Orient », dont « les conditions d’exercice sont largement plus favorables que les nôtres » La concurrence des low cost sur l e court et le moyen-courrier, mais aussi les mauvaises performances du fret, ont été mises en avant par la compagnie de l’alliance SkyTeam pour justifier la phase 2 de Transform 2015, malgré des résultats financiers encourageants au niveau du groupe Air France – KLM.