Le gouvernement allemand est en froid avec Airbus à propos d’un prêt de 600 millions d’euros, mais se dit toujours prêt à négocier. C’est le quotidien allemand Die Welt qui a annoncé que le gouvernement allemand avait échoué à s’entendre avec Airbus concernant un prêt qu’il doit lui accorder, d’un montant de plus de 600 millions d’euros sur 1,1 milliard d’euros restant à engager. Cela coince notamment au niveau de la distribution des emplois. L’Allemagne souhaiterait bénéficier en effet de davantage d’emplois dans la production de l’A350 conformément à des engagements qui auraient été passés entre les deux parties. De son côté et selon certaines sources, Airbus ne voudrait pas donner de garanties tant que l’Allemagne continue à fermer son portefeuille. L’Allemagne aurait ainsi versé un seul petit tiers du prêt nécessaire au développement de l’A350 prévu pour concurrencer B777 et Dreamliner de Boeing, alors qu’elle dispose d’un tiers de charge de travail dans ce programme A350, selon Die Welt. Or, pour Airbus, l’un ne va pas sans l’autre et l’avionneur européen envisagerait de « réviser à la baisse la participation allemande au programme », ce qui devrait définitivement ulcérer Berlin. Cependant, l’Allemagne veut croire à une issue favorable. « Le ministère de l'Economie reste disposé à discuter. Nous pensons qu'une solution constructive est possible », indique son ministère dans un communiqué. « Airbus s'est engagé à renforcer les capacités de recherche/développement en Allemagne. Le ministère de l'Economie attend des propositions concrètes et leur mise en oeuvre. » Quant aux autres pays engagés dans ce programme A350, à savoir la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, ils ont tous versé leurs quote-parts de prêts.