Le PDG de la compagnie aérienne Air France a confirmée que sa base à l’aéroport de Marseille ne sera pas fermée, mais devra revoir ses capacités à la baisse. Interrogé le 24 septembre 2013 par Econostrum à l’occasion du salon IFTM Top Résa, Frédéric Gagey a coupé court à la rumeur : pas de remise en cause de la base marseillaise, où sont stationnés onze avions, pas plus que de celles de Nice et Toulouse, mais il faut « réduire l'activité des bases de province en général ». Et pour cause : elles auraient accumulé environ 80 millions d’euros de pertes cette année, poussant Air France à revoir leurs capacités à la baisse. « Nous sommes obligés de faire cette adaptation », explique le PDG, en indiquant que « le chantier est ouvert tant sur le dimensionnement que sur les destinations ». Et il précise « réfléchir à garder le plus de destinations possibles en jouant sur la saisonnalité et des ajustements de programmes », à l’instar du Marseille – Casablanca par exemple, pour mettre fin aux lignes non rentables à l’année. Une rationalisation de l’offre similaire à celle pratiquée par les compagnies low cost, que ces bases de provinces lancées il y a deux ans sont censées contrer. Pas de détails bien sûr, la compagnie de l’alliance SkyTeam les réservant au Comité Central d’Entreprise du 4 octobre prochain, quand elle précisera la deuxième phase du plan de restructuration Transform 2015 – dont on sait déjà qu’elle devrait entrainer la suppression d’environ 2800 postes. Selon Econostrum, la base de Marseille – Provence emploie 130 navigants techniques, 247 navigants commerciaux et 600 personnes au sol. Elle a transporté 600 000 passagers en 2012 sur trente destinations. Le site croit savoir qu’un avion au moins sera retiré pour la saison hivernale.