La Commission européenne a finalement approuvé le rachat de la compagnie aérienne Olympic Air par sa rivale grecque Aegean Airlines, après l’avoir refusée en 2011. Empêcher la disparition d’Olympic Air après six ans de récession en Grèce : l’argument a justifié la décision des instances européennes le 9 octobre 2013, pour qui la fermeture était inévitable qu’elle soit rachetée ou pas, la fusion n’ayant donc « pas d’effets négatifs supplémentaires » sur la concurrence dans le transport aérien grec. Pour le vice-président de la CE à la concurrence Joaquin Almunia, il est clair « qu’Olympic aurait été obligée de quitter rapidement le marché de toute façon, en raison de la persistance de la crise économique grecque et de la difficulté de sa propre situation financière ». La Commission note en outre que la demande « a diminué de 26% entre 2009 et 2012 sur les lignes intérieures grecques, passant de 6,1 à 4,5 millions de passagers. Une tendance qui se poursuit puisque la baisse a été de 6,3% au premier semestre ». Aegean Airlines va payer 72 millions d’euros pour racheter sa rivale, l’accord devant être finalisé en fin de semaine prochaine et les services du nouveau groupe détaillé le 23 octobre. Olympic Air deviendra une simple filiale mais continuera d’exploiter sa propre marque commerciale avec une flotte en propre. Chiffre d'affaires combiné annoncé : 800 millions d'euros (630 pour la seule Aegean), pour un trafic estimé en 2013 à 8,4 millions de passagers (6,5 millions pour Aegean). Elles opèreront au total 45 avions, dont un Airbus A319, 25 A320 et quatre A321 côté Aegean et un A319 et 14 Bombardier Dash-8 (4 Q100 et 10 Q400) côté Olympic Air. Aegean Airlines et Olympic Air contrôlent environ 90% du marché intérieur grec, la première proposant 51 destinations en majorité à l’étranger et la seconde 37 presqu’uniquement en Grèce – avec seulement sept routes en commun et donc susceptibles de perte de concurrence. La première est membre de Star Alliance, tandis que la seconde ne fait partie d’aucun regroupement.