Le gouvernement croate a officiellement lancé le processus de privatisation de la compagnie aérienne Croatia Airlines, avec l’espoir de conclure d’ici six à neuf mois la vente d’au moins 49% du capital pour un minimum de 39 millions d’euros. On devrait connaître d’ici la fin octobre 2013 les conditions de vente du transporteur national, selon le ministre des transports de Croatie Sinisa Hajdas Doncic. Si l’acheteur n’est pas originaire de l’Union européenne, seuls 49% du capital lui seront cédés. Dans le cas contraire, une part plus importante du capital pourrait être mise sur le marché. Jusque là, seule Garuda Indonesia s’est déclarée officiellement intéressée par un investissement dans Croatia Airlines, même si le gouvernement affirme avoir discuté avec China Southern Airlines et Hainan Airlines (cette dernière ayant par exemple déjà investi dans Aigle Azur). Etihad Airways et Turkish Airlines, un temps pressenties, ont en revanche nié tout intérêt. La compagnie croate de Star Alliance est en grande difficultés financières : elle a enregistré une perte nette de 62,6 millions d’euros l’année dernière, et lancé un plan de restructuration entrainant la suppression de ses routes les moins rentables (par exemple Paris ou Francfort vers Dubrovnik cet hiver), la baisse des capacités sur d’autres, et la disparition de 20% de ses employés. Son trafic passager et ses revenus reculent depuis le début de l’année, mais le gouvernement espère que l’aéroport de Zagreb, qui va se doter d’un nouveau terminal, pourra l’aider à survivre en jouant un rôle de hub entre l’Asie et l’Europe ou l’Afrique. Croatia Airlines opère une flotte de six Airbus A319 et A320, et six Bombardier Dash-8 Q400, mais ce dernier modèle, qui vient de connaître une panne technique (atterrissage sur le nez à Zurich) et a été décrié par les PNT dans la presse croate, a poussé le directeur financier Zlatko Širac à déclarer au site balkan.com : « nous serions plus qu’heureux de nous débarrasser des Dash et acheter des Airbus ; le fait que cela nous conduirait à la faillite ne semble troubler ni les pilotes, ni le public… »