De nombreux vols ont été perturbés lundi en Tunisie suite à un mouvement de protestation des contrôleurs aériens, les départs comme les arrivées subissant des retards et certains avions étant déroutés vers d’autres aéroports. Le mouvement d’humeur du 21 octobre 2013 a entrainé des perturbations principalement à l’aéroport de Tunis – Carthage, où selon Flightstats des liaisons de la compagnie aérienne Tunisair ont par exemple enregistré des retards allant de 3 heures (vers Alger) à plus de 6 heures (vers Paris – Orly), tandis qu’un vol d’Air France vers CDG affichait plus de quatre heures de retard à l’arrivée à Paris. Selon Business News, de nombreux avions arrivant dans la capitale auraient été obligés de tourner en rond en attendant l’autorisation d’atterrir. Les revendications des contrôleurs aériens sont les mêmes qu’en janvier dernier : la promulgation d’un nouveau statut, qui les verraient redevenir civils, se fait toujours attendre malgré l’accord signé avec les autorités tunisiennes de l’aviation civile. L’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) avait accepté d’intégrer les contrôleurs militaires afin que tous se retrouvent avec le même statut civil. Le Syndicat des Contrôleurs Aériens a indiqué qu’il était près à faire grève si ses revendications ne sont pas satisfaites. Il a reçu l’appui de l’Association Tunisienne des pilotes de ligne, qui « dénonce le fait que l'autorité n'ait pas pris les mesures nécessaires, comme demandé par le syndicat de base des contrôleurs de la circulation aérienne, pour assurer la relève ainsi que la non publication de NOTAMS pour permettre aux différents utilisateurs de ce service (opérateur, pilote) de prendre les mesures qui s'imposaient ». Elle recommande d’ailleurs pour ce mardi « à ses adhérents, ainsi qu'aux organismes partenaires de prendre les mesures qu'ils jugeront nécessaires en terme de régulation de vol, quantité de carburant supplémentaire et choix de dégagement dans le cas où cette situation risque de persister et même de se corser pouvant engendrer des perturbations importantes sur le trafic aérien ».