"La nouvelle hausse de la TVA de 7% à 10% sur les transports en janvier 2014 va frapper de plein fouet les compagnies aériennes françaises sur leur marché national", met en garde la FNAM (Fédération nationale de l'aviation marchande) dans un communiqué. La FNAM, créée en 1990, est la principale organisation professionnelle du secteur aérien. Au travers de 8 groupements professionnels, elle fédère 9 métiers et représente plus de 370 entreprises. Dans son communiqué, la FNAM écrit : "Dès le 1er janvier 2014, la nouvelle hausse de la TVA de 7% à 10% sur les transports va impacter une fois de plus les compagnies françaises déjà fragilisées. Elle devrait se traduire par une augmentation des prix des billets, et, donc par une perte de parts de marché. Cette hausse s’ajoute à celle qui avait eu lieu en janvier 2012 (la TVA passant de 5,5% à 7%).» Alain Battisti, Président de la FNAM, explique : « Les vols intérieurs constituent une part significative de l’activité totale des compagnies aériennes françaises, dont la santé économique est fragile. Le choix est simple : soit cette hausse est directement répercutée sur tout ou partie des tarifs proposés par les opérateurs français, avec une traduction immédiate en termes de pertes de marchés, soit elle est prise en compte sur la marge opérationnelle, avec une dégradation du compte de résultat. Il semble utile de rappeler que cette augmentation de taxes frappe des compagnies françaises en cours de restructuration et qui, pour l’essentiel d’entre elles restent en perte d’exploitation. Cette nouvelle augmentation de la TVA sur les vols domestiques ne va faire que renforcer une distorsion de concurrence déjà existante et affaiblir un peu plus le transport aérien français. Alors que, de leur côté, les compagnies aériennes étrangères ne seront pas confrontées à ce choix, la part de leur activité sur le champ domestique en France étant plus modeste. Elles vont pouvoir opter pour l’intégration de cette hausse dans leur marge, sans effet sur les prix affichés, et, sans que cela mette en danger leur situation économique. Cet avantage concurrentiel va encore davantage profiter aux compagnies étrangères qui n’ont pas de domiciliation fiscale dans l’hexagone, et qui pourraient donc ne pas s’acquitter de la TVA.» Au 1er janvier 2014, les différents taux de TVA en France vont augmenter sensiblement (pour financer le crédit d’impôt compétitivité à destination des entreprises, selon le budget du gouvernement). Le taux normal, qui concerne la majorité des biens et services, passera de 19,6 % à 20 %. Le taux intermédiaire, aujourd’hui à 7 %, et qui bénéficie à différents secteurs (logement social, travaux de rénovation, hôtellerie-restauration, transport de voyageurs…), passera à 10 %. En revanche, le taux le plus faible, celui qui s’applique aux produits de première nécessité comme l’alimentation, descendra de 5,5 % à 5 %. Concrètement donc, le billet d'avion sera plus cher au 1er janvier 2014.