Adapter l’aéroport de Nantes – Atlantique à l’augmentation future du trafic aérien coûterait environ le même prix que développer la nouvelle plateforme de Notre-Dame-des-Landes, selon une étude de la DGAC qui semble au final satisfaire les deux parties. Après son étude sur les nuisances sonores en faveur du nouvel aéroport, la Direction générale de l’aviation civile a publié le 6 novembre 2013 un nouveau document chiffrant les coûts de mise à niveau de l’actuelle installation : en se basant sur une progression du trafic à 5 millions de passagers vers 2020 puis à 9 millions dans un futur hypothétique (2060 ?), les travaux coûteraient 685 millions d'euros, plus 140 en comptant les « travaux préparatoires et pertes d'exploitation », soit un total de 825 millions d'euros. Les travaux d’aménagement coûteront cher, avertit la DGAC, soulignant ceux de la piste (trop bosselée selon les recommandations de l’OACI, et n’étant encore utilisée que par dérogation), la construction d’un nouveau terminal et le déplacement probable de la plupart des installations existantes dont la tour de contrôle – avec les perturbations du trafic qu’on imagine, l’étude parlant d’une fermeture de trois mois le temps d’allonger la piste pour accueillir les plus gros porteurs. Ce coût est à comparer aux 807 millions estimés par la DGAC pour Notre-Dame-des-Landes sur une même base de 9 millions de passagers par an mais avec deux pistes - sans compter les achats de terres, non chiffrés. Le total serait un peu plus élevé que le scénario envisagé pour l’aéroport Atlantique, admet  la DGAC. Qui n’inclut évidemment pas l’argent à dépenser pour l’infrastructure routière ou ferroviaire, mais souligne encore une fois l’impact sonore des avions pour les riverains dans les installations actuelles. Si le « presqu’aussi coûteux » est mis en avant par la DGCA, son étude semble accréditer le fait que les deux choix, rester dans Nantes ou en partir, auront au final des coûts similaires. Ce qui fait plaisir au collectif des élus contre Notre-Dame-des-Landes et aux Verts, à qui « on assure depuis dix ans » que le réaménagement de Nantes – Atlantique est impossible. Ils contestent sans surprise les chiffres avancés, « gonflés pour justifier le déplacement », et appellent à une réunion avec la DGCA le 27 novembre prochain. Et si le prix n’est pas un argument, les bâtisseurs y trouvant leur compte quelque soit la décision, le choix entre rester ou partir semble se restreindre à celui entre les amoureux du silence et ceux du bocage…