La compagnie aérienne Finnair a annulé préventivement des dizaines de vol de vendredi à dimanche, alors que les discussions se poursuivaient hier soir avec les syndicats ayant déposé un préavis de grève de neuf jours à partir de ce matin. Un impact sévère sur le trafic hors vols charter, principalement à l’aéroport d’Helsinki : les prévisions de la compagnie nationale de Finlande en cas de grève étaient très pessimistes dans le communiqué publié hier. Ce 15 novembre 2013 est le premier jour de grève promis par les organisations syndicales Finnish Cabin Crew Union et Finnish Aviation Union représentant environ 5000 PNC, employés au sol et sous-traitants, le mouvement social devant durer jusqu’au 23 novembre (plus du 27 au 30 dans le pire des scénarios). Leur grief : les plan de restructuration lancé en 2011, qui doit permettre d’économiser 200 millions par an. Finnair suggère d’ailleurs aux passagers ayant une réservation entre ces dates de repousser leur vol, jusqu’au 31 mai 2014 s’ils le souhaitent à l’exception de la période du 16 décembre au 6 janvier, ou de demander le remboursement des billets non-utilisés. Finnair a mis en ligne des listes de vols a priori confirmés en cas de grève : pour vendredi, on en dénombre 178,dont sept vers et depuis Paris – CDG et trois vers et depuis Bruxelles. Les annulations touchent cependant la plupart des villes européennes (dont Zurich), mais également des destinations long-courriers comme Séoul, Pékin, Chongqing, Shanghai, Hong Kong, Tokyo, Osaka et Bangkok. Pour samedi, seuls 83 vols sont a priori confirmés dont 4 vers et depuis Paris (même chose pour Bruxelles) et seulement trois intercontinentaux, vers et depuis Bangkok et vers Phuket. La liste des vols pour dimanche est à peine plus longue, avec 87 départs a priori confirmés. La compagnie de l’alliance Oneworld a annoncé que la grève lui coûtera environ 60 millions d’euros en revenus si elle est menée à terme, de quoi inverser ses prévisions de résultat annuel bénéficiaire.