Une erreur de pilotage serait à l’origine du crash à l’aéroport de Kazan d’un Boeing 737-500 de la compagnie aérienne Tatarstan Airlines, qui a fait 50 morts dimanche. Un rapport d’enquête préliminaire a été rendu public le 19 novembre 2013 par le Comité Intergouvernemental d'Aviation (MAK) russe, après l’examen initial de l’enregistreur des données de vol de l’appareil qui reliait Moscou à Kazan avec 44 passagers et six membres d’équipage. Après avoir interrompu une première approche instable, les pilotes auraient procédé à une remise de gaz proche de la pleine puissance, ce qui aurait provoqué le cabrage de l’avion à 25 degrés et une perte de vitesse. A une altitude de 700 mètres, ils auraient alors piqué du nez pour reprendre de la vitesse, s’écrasant au sol « presque à la verticale » à environ 450 km/h, 20 secondes plus tard. Le cycle ascension/impact aurait duré moins d’une minute selon les enquêteurs, pour qui les réacteurs et autres systèmes « fonctionnaient très bien ». Le MAK a toutefois pris la précaution de rappeler que les « conclusions définitives » de l’enquête sur l’accident ne pourront être tirées qu’une fois toutes les données analysées. Et il souligne que si la seconde boîte noire (conversations du cockpit) a été récupérée, la cassette contenant les enregistrements est elle introuvable, ayant probablement été éjectée au moment de l’explosion du Boeing. Tatarstan Airlines a de son côté déclaré que chacun des deux pilotes avaient environ 2000 heures de vol à son actif.